Après le bronze l'hiver et l'argent l'été dernier, notre spécialiste du 800m Adèle Gay a décroché hier sur la piste du stade Stéphane Diagana de Lyon, le premier titre de championne de France de sa jeune carrière sur le 800m juniors au terme d'un week-end qu'elle aura maitrisé de bout en bout avec maestria.

Sereine et relâchée lors de sa série (victoire facile en 2'15''43), Adèle a tout simplement dominé la finale de la tête et des épaules, repoussant chaque tentative d'attaque avec beaucoup d'autorité, avant de placer à 350m du but une accélération sèche et brutale qui laissa ses rivales sans réaction.

Les 200 derniers mètres vinrent confirmer sans aucune contestation possible qu'en ce dimanche de février et sans faire injure à ses jeunes rivales, elle était tout simplement la plus forte.

Championne de France junior en 2'10''54, elle devrait une nouvelle fois représenter la France lors du match international qui opposera les jeunes tricolores à leurs homologues Espagnols et Italiens à Liévin le 11 mars.

De son côté, notre jeune cadet Yanis Vanlanduyt a décroché le bronze au terme d'une course très tactique où il eut toutes les peines du monde à « placer » son grand gabarit et à éviter les bousculades. Un peu trop dans la réaction que dans l'action, il a logiquement été dominé dans les 200 derniers mètres, tout en sauvant l'essentiel en montant sur la troisième marche du podium en 1’59’’15.

Encore tout neuf malgré son titre olympique de la jeunesse européenne l'été dernier, il continue d'apprendre et devrait logiquement retrouver cet été sur des anneaux de 400m, un terrain de jeu plus en adéquation avec son gabarit et l'amplitude de sa foulée !

Enfin nos deux cadettes Laura Henneron et Juliette Gavois n'ont pu passer le cap des séries. Dans la série 2, Laura a fait preuve de panache en se plaçant en deuxième position. Longtemps, elle s'accrocha a cette place qualificative pour la finale avant de céder dans les 200 derniers mètres terminant 3ème en 2'20''70, tout près de son record personnel. Pour Juliette également placée en série 2, la tâche fut plus compliquée. Tétanisée par le contexte, elle ne s'est jamais vraiment exprimée coupant la ligne en 7ème position en 2'27''01. Comme à Mulhouse l'an dernier, l'enjeu  a malheureusement tué le jeu !